Dernière mise à jour le 2 octobre, 2024
La sylviculture nécessite une compréhension approfondie des lois naturelles qui régissent la croissance des arbres, tout en tenant compte des multiples fonctions que peut remplir une forêt :
- Économiques,
- Écologiques et
- Sociales.
Elle vise à assurer une production durable de ressources et de services que l’écosystème forestier peut offrir, tout en mettant en œuvre des stratégies pratiques pour atteindre les objectifs définis par le gestionnaire forestier.
Il ne s’agit pas seulement de comprendre la nature, mais aussi de maîtriser les lois humaines qui encadrent cette activité.
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Définir ses objectifs et choisir ses méthodes
Les objectifs sylvicoles sont variés et doivent être adaptés aux potentialités de la forêt, à ses caractéristiques écologiques, ainsi qu’aux souhaits et contraintes spécifiques du sylviculteur. Bien que la production de bois de qualité reste l’objectif principal pour la majorité, d’autres ambitions peuvent aussi être envisagées :
- Production de biens non ligneux (comme les champignons, les truffes, ou les fruits),
- Préservation des sols et de la biodiversité, ou encore
- Aménagement paysager et accueil du public.
Les itinéraires sylvicoles reposent sur une alternance de coupes et de travaux spécifiques, visant à atteindre les objectifs fixés :
- Les coupes : Elles peuvent consister à :
- Récolter les arbres arrivés à maturité selon des critères de quantité et de qualité,
- Réaliser des éclaircies pour favoriser la croissance des arbres restants,
- Régénérer le peuplement par la production de jeunes semis.
- Ces différents types de coupes peuvent parfois être combinés.
- Les travaux de régénération : Ils assurent le renouvellement des peuplements par ensemencement naturel ou par plantation. L’élagage et la taille permettent d’améliorer la forme et la qualité des arbres.
Ces interventions sylvicoles peuvent également viser la préservation des écosystèmes ou l’amélioration du paysage. C’est ce qui démontre le rôle multifonctionnel de la gestion forestière.
Une gestion sur le long terme
La culture de l’arbre et l’aménagement forestier se réfléchissent sur des cycles de vie très longs, souvent de plusieurs décennies. Cela nécessite une planification rigoureuse et une organisation durable. Un plan de gestion adapté est indispensable pour la forêt privée, tandis que les forêts publiques suivent généralement un plan d’aménagement. Ces documents définissent les objectifs sylvicoles et programment les interventions nécessaires sur une période de 10 à 20 ans, garantissant ainsi une gestion cohérente et durable.
La sylviculture est donc bien plus qu’une simple exploitation du bois : c’est une discipline complexe, alliant science et pratique, qui vise à équilibrer la production de ressources avec la préservation de l’environnement et le respect des lois naturelles et humaines.