Dernière mise à jour le 2 octobre, 2024
Découvrez les essences principales de notre belle forêt de bourgogne. Avant votre lecture, n’oubliez pas de signer notre pétition pour sauver la forêt en récupérant l’eau de pluie !
Le Chêne : Joyau de la Forêt Bourguignonne
Le chêne est l’essence phare des forêts bourguignonnes, couvrant plus de 400 000 hectares de forêts privées. La qualité de ce bois varie grandement selon la région et l’espèce, avec des variétés comme le chêne sessile et le chêne pédonculé. Ils sont capables de produire des bois de haute qualité pour le tranchage, l’ébénisterie et le merrain lorsqu’ils poussent sur des sols riches. Toutefois, certaines zones, comme le Morvan, présentent des caractéristiques boisées plus complexes, avec une proportion élevée de bois gélif ou brogneux, influencée par divers facteurs tels que le climat ou la génétique.
Le marché privilégie les chênes à droit fil, aux accroissements réguliers et à la teinte claire, mais ces bois d’exception ne représentent souvent que 10 % des volumes d’un peuplement de chênes. Avec le développement de la tonnellerie, en grande partie destiné à l’export, la demande pour le chêne sessile, plus recherché que le chêne pédonculé, ne cesse de croître.
Le Hêtre : Une Essence en Expansion
Présent sur une grande diversité de stations, le hêtre bourguignon prospère sur des sols bien alimentés en eau. Que ce soit sur substrat cristallin ou calcaire, il s’adapte bien du moment que la réserve en eau est suffisante. Il nécessite des éclaircies régulières pour favoriser le développement de son houppier, garantissant ainsi un bois de qualité. Utilisé pour la menuiserie, l’ébénisterie ou encore la fabrication de contreplaqués, le hêtre constitue une ressource durable avec des qualités prometteuses, notamment pour les jeunes peuplements.
Cette essence est particulièrement vulnérable au manque d’eau, signez notre pétition pour la préserver !
Le Douglas : Roi des Forêts du Morvan et du Beaujolais
Essence emblématique des forêts bourguignonnes, le Douglas se plaît particulièrement sur les sols cristallins acides du Morvan et du Beaujolais, même les plus pauvres. Sa croissance rapide, avec une production moyenne de 15 m³ par hectare et par an, en fait une ressource précieuse pour le stockage de CO₂. Les efforts de valorisation se concentrent sur l’élagage, la conversion des futaies et l’amélioration du réseau de desserte forestière, afin de maximiser la qualité et le volume des grumes.
Le Peuplier : Une Essence Adaptée aux Vallées
Le peuplier se développe principalement dans les vallées de la Saône et de l’Yonne, sur des sols profonds et bien irrigués. Bien que couvrant moins de 1 % de la surface forestière bourguignonne, il occupe une place importante dans la production de grumes feuillues. Utilisé pour le contreplaqué, les emballages légers, ou encore les palettes, le peuplier joue un rôle écologique significatif dans la régulation des eaux de surface et la purification des nappes phréatiques.
La diversité des Essences en Bourgogne : Un Atout Majeur
La richesse des forêts bourguignonnes repose sur une grande variété d’essences feuillues et résineuses. Le frêne, l’érable sycomore et les fruitiers forestiers (cerisiers, merisiers, alisiers) se régénèrent naturellement dans de nombreuses zones. En revanche, d’autres essences comme l’orme champêtre, touché par la graphiose, peinent à retrouver leur place. Parmi les résineux, on retrouve l’épicéa, le pin sylvestre et le cèdre de l’Atlas, qui se sont acclimatés depuis plusieurs décennies.
Chaque essence a des exigences spécifiques en termes de sol, de climat et de gestion sylvicole. Le choix de ces essences se fait en fonction des objectifs du sylviculteur et de la nature des parcelles, garantissant ainsi une gestion durable et adaptée des forêts bourguignonnes. Les conifères, comme le pin et le sapin, ont vu leur surface diminuer ces dernières années, en raison d’une faible valorisation économique et de la difficulté de reboiser les petites parcelles.
Un Patrimoine Forestier à Valoriser
La forêt bourguignonne, avec sa grande diversité d’essences et ses spécificités locales, constitue un patrimoine naturel d’une richesse inestimable. Le développement de pratiques sylvicoles adaptées, la promotion des essences locales, et une meilleure valorisation des produits boisés sont autant de leviers pour pérenniser cet écosystème unique.